De 1852 à 1871, de l’avènement du Second Empire à la Commune, la chronologie « Essor » détaille la diffusion grandissante de l’image photographique et les premières entreprises industrielles autour de la production de l’image photographique.
Geneviève-Elisabeth Disdéri ouvre son propre studio photographique à Brest, après sa séparation et le départ d’Eugène Disdéri pour Paris.
Louis Auguste Bisson, dit Bisson aîné, et Auguste Rosalie Bisson, dit Bisson jeune, s’associent pour créer la Maison Bisson frères. L’atelier est situé au 8 rue Garancière à Paris.
Adrien Tournachon, frère de Félix Tournachon dit Nadar, prend des leçons de photographie avec Gustave Le Gray.
Adrien Tournachon ouvre son atelier au 11 boulevard des Capucines. Il signe alors ses œuvres « Nadar jeune ».
Adolphe Braun présente à l’Académie des Sciences à Paris un album, Fleurs photographiées, afin de servir comme modèle aux dessinateurs industriels dans le domaine du textile en particulier.
Eugène Disdéri ouvre son atelier sur deux étages au 8 Boulevard des Italiens à Paris.
Félix Nadar vient aider son frère Adrien Tournachon dans la gestion de son atelier. Ils réalisent la série des Pierrot mimés par Charles Deburau
Naissance du reportage photographique. La guerre de Crimée est « couverte » par Roger Fenton, James Robertson, Carol Popp de Szathmari.
Adrien Tournachon désire s’installer à son compte, il demande à son frère, avec qui il s’est brouillé, de partir. Mais Adrien continue à signer « Nadar », une animosité naît entre les deux frères.
Félix Nadar ouvre son studio au 113 rue Saint-Lazare : « Le seul Nadar, le vrai Nadar, 113 rue Saint-Lazare ! »
Mayer et Pierson se constituent en société et occupent le 5 Boulevard des Capucines. Leur atelier se spécialise entre autre dans le portrait photographique retouché à l’aquarelle ou à l’huile.
Ouverture du procès opposant Félix à Adrien Tournachon
Edouard Baldus réalise sur commande des Beaux-arts un reportage sur les inondations dévastatrices du Rhône, à Lyon, Avignon et Tarascon.
Pierre-Louis Pierson rencontre la Comtesse de Castiglione. Il restera son photographe attitré pendant quarante ans.
Désiré Charnay part pour sa première expédition au Mexique jusqu’en 1860. Avec cette mission, il est le premier à photographier les sites de Mitla, Izamal et Chichén Itzá.
Un arrêt de la Cour impériale de Paris accorde à Félix Tournachon le pseudonyme « Nadar » utilisé alors par la société de son frère cadet Adrien.
Louise Laffon installe son atelier à Paris au 39 Boulevard Beaumarchais. C’est l’une des rares femmes photographes à avoir possédé un atelier en son nom.
Gustave Le Gray fait faillite et doit fermer son atelier.
Naissance de Robert Demachy.
Nadar signe le bail de l’atelier du 35 Boulevard des Capucines dans l’immeuble qui avait abrité les entreprises de Le Gray et des frères Bisson.
Première ascension du Mont-Blanc par les frères Bisson avec leur matériel photographique pour photographier les Alpes. Il s’agit d’une commande de Napoléon III. Une seconde expédition suit en 1862.
Naissance de Auguste Lumière.
Studio Léon & Lévy fondé à Paris. Sous la marque « L.L. », ils produisent plusieurs milliers de photographies stéréoscopiques .
Faillite des frères Bisson.
Charles Marville bénéficie commande du service des Travaux historiques de la Ville de Paris. Il rassemble des vues des vieilles rues de Paris avant leur destruction lors des transformations de Paris sous le Second Empire.
Certaines photographies de la Commune de Paris seront utilisées par la police à des fins répressives.
Les Cadavres d’insurgés dans leurs cercueils, (Commune de Paris). Photographie anonyme, attribuée à Disdéri.
Ernest Appert commercialise des portraits-cartes représentant les insurgés de la Commune ainsi que des montages photographiques prenant position contre les Communards qui forment la série des Crimes de la Commune, constituée de huit images.
Adolphe-Alexandre Martin met au point la technique du ferrotype*.
Le scientifique britannique John Benjamin Dancer invente l’appareil photographique stéréoscopique.
Apparition aux États-Unis de l’ambrotype, il s’agit d’un négatif au collodion humide sur verre, qui, présenté sur un fond sombre est perçu comme positif.
Eugène Disdéri dépose le brevet du Portrait carte ou Portrait carte-de-visite.
Alphonse Poitevin découvre deux méthodes d’impression à partir du bichromate de potassium, qui aboutiront à la photolithographie et au tirage au charbon.
L’imprimerie de Blanquart-Evrard, ouverte en 1851 à Lille, fait faillite.
1855 – Jean-Maire Taupenot invente un procédé au collodion albuminé « sec », permettant de conserver les plaques sensibles plusieurs semaines avant l’exposition.
Création du Prix du « duc de Luynes » avec la Société française de photographie qui récompense les recherches sur les procédés aux encres grasses
Nadar réalise la première photographie aérienne depuis un ballon captif à 80 mètres d’altitude.
Auguste Chevallier fait breveter la planchette photographique.
René Dagron dépose le brevet pour le procédé photographique du microfilm.
François Willème invente la technique de la photosculpture. Elle permet la reproduction photographique des objets en relief d’après nature.
Félix Nadar dépose le brevet de la photographie à l’éclairage artificiel. Il photographie alors les égouts et les catacombes de Paris grâce à l’éclairage de batterie Bunsen.
L’inventeur Thomas Sutton réalise pour Maxwell la première photographie couleur d’un ruban de tartan.
Louis Ducos du Hauron et Charles Cros présentent, chacun de leur coté, devant l’Académie des sciences à Paris sur la photographie des couleurs, un procédé reposant sur le principe de la trichromie.
Lors du siège de Paris par les Prussiens, Dagron propose d’utiliser son procédé microphotographique pour envoyer des messages grâce à des pigeons voyageurs. Plus de 100000 dépêches furent ainsi reçues à Paris.
Découverte et mise au point par le britannique Richard Leach Maddox met au point un procédé de « plaque sèche » prête à l’emploi, le procédé est encore trop lent pour capter des moments rapides. Il ne sera perfectionné qu’en 1878. Futur gélatino-bromure d’argent*.
Une première exposition exclusivement dédiée à la photographie est organisée par la Society of the Arts à Londres, intitulée « The Exhibition of Recent Specimens of Photography ».
Maxime Du Camp publie Égypte, Nubie, Palestine, Syrie, composé de dessins photographiques recueillis pendant les années 1849 à 1851, alors chargé d’une mission archéologique en Orient par le Ministère de l’Instruction publique.
Création à Londres de la Royal Photographic Society pour « promouvoir l’Art et la Science de la photographie.
Dissolution de la Société héliographique (fondée en 1851).
Gustave Le Gray publie Photographie. Traité nouveau théorique et pratique des procédés et manipulations sur papier sec, humide et sur verre au collodion, à l’albumine.
Création à Paris de la Société française de photographie.
Début de la parution du Bulletin de la Société française de photographie.
Le physicien écossais James Clerk Maxwell publie un article énonçant une méthode pour la photographie en couleur.
Exposition universelle de Paris : la photographie s’expose au Palais de l’industrie.
Première exposition publique dans les salons de la Société française de Photographie, 11 rue Drouot
« Deuxième exposition annuelle des œuvres, appareils et produits appartenant à toutes les branches de l’art photographique » organisée par la Société française de Photographie, au 35 boulevard des Capucines. Un catalogue est publié.
Publication à Paris du premier catalogue raisonné des oeuvres d’un peintre (P. Delaroche) illustré par un photographe (R.J. Bingham).
Félix-Jacques-Antoine Moulin après son voyage photographique en Algérie, publie une série d’albums intitulés L’Algérie photographiée.
Charles Baudelaire publie « Le public moderne et la photographie ».
La « Troisième exposition de la Société Française de Photographie : Comprenant les oeuvres des photographes français et étrangers » a lieu au Palais des Champs-Elysées.
Début de parution du Moniteur de la photographie : revue internationale et universelle des progrès de la photographie
« Quatrième exposition de la Société Française de Photographie : Comprenant les œuvres des photographes français et étrangers » au Palais de l’Industrie à Paris.
La Chambre syndicale de la photographie est créée. Elle a pour objectif d’élever la photographie au rang d’art afin d’obtenir la protection du photographe et son œuvre.
Eugène Disdéri publie L’Art de la photographie.
Auguste Belloc publie Photographie rationnelle. Traité complet théorique et pratique. Applications diverses. Précédé de l’histoire de la photographie.
le docteur Duchenne de Boulogne publie Mécanisme de la physionomie humaine, avec un atlas composé de 74 figures électro-physiologiques photographiées pour la plupart entre 1852 et 1856 assisté d’Adrien Tournachon.
Suite à l’affaire Mayer et Pierson, la photographie obtient le statut juridique d’oeuvre d’art, une décision proclamée par la Cour de cassation : « la reproduction des œuvres d’un photographe est une contrefaçon ».
Louis Désiré Blanquart-Evrard publie Intervention de l’art dans la photographie.
Cinquième exposition de la Société française de photographie : Comprenant les œuvres des photographes français et étrangers, au Palais de l’Industrie à Paris
Alphonse Liebert publie à Paris La photographie en Amérique ou Traité complet de photographie pratique par les procédés américains sur glaces, papier.
« Sixième exposition de la Société française de photographie : Comprenant les œuvres des photographes français et étrangers » au Palais de l’Industrie à Paris
« Septième exposition de la Société française de photographie : Comprenant les œuvres des photographes français et étrangers » au Palais de l’Industrie à Paris
le premier journal de photographie, La Lumière, cesse de paraitre.
Léon Vidal publie Photographie au charbon, recueil pratique de divers procédés de tirage des épreuves positives formés de substances inaltérables, procédés Swan, Marion, Jeanrenaud et autres, Paris, Leiber.
Louis-Désiré Blanquart-Evrard publie La Photographie. Ses origines, ses progrès, ses transformations.
« Huitième exposition de la Société française de photographie : Comprenant les œuvres des photographes français et étrangers » au Palais de l’Industrie à Paris
« Neuvième exposition de la Société française de photographie : Comprenant les œuvres des photographes français et étrangers » au Palais de l’Industrie à Paris.
La Librairie Visconti édite l’Album photographique des ruines de Paris : Collection de tous les monuments et édifices incendiés et détruits par la Commune de Paris : Accompagnée de Notices historiques et descriptives sur chaque sujet / P. L[oubère] phot., préface de Justin Lallier.