- Introduction
- Partie 1 — Droit des fonds photographiques privés
- Partie 2 — Gestion et structures indépendantes d’accueil des fonds photographiques privés
- Partie 3 — Structures publiques d’accueil des fonds photographiques privés
- Outils et annexes
- Foire aux question (FAQ)
- Contact Don et legs
- Télécharger le vadémécum Dons et Legs
Partie 3
Structures publiques d’accueil des fonds photographiques
Un·e photographe ou un·e ayant droit peut faire le choix de donner tout ou partie d’un fonds à une institution publique, assurant une garantie de conservation et de valorisation dans le temps puisque les collections publics sont inaliénables, imprescriptibles et insaisissables. De nombreux établissements publiques accueillent de la photographie dans leurs collections. De la même manière, l’État mène depuis plusieurs années une politique active envers la conservation de ce patrimoine culturel. Après une présentation de la politique publique en matière de patrimoine photographique en France et des différentes formes de transmissions d’un fonds photographique aux institutions publiques, est présenté un panorama de ces structures, ainsi que les spécificités thématiques, périodiques et de conservation de différentes institutions.
Les politiques publiques concernant les fonds photographiques privés en France
Avec la reconnaissance et l’institutionnalisation du métier, les photographes constituent des fonds bâtis tout au long de leur carrière, et souvent de leur vie. La conception et la conservation de ce patrimoine s’accompagnent de nombreuses problématiques. L’exemple historique le plus emblématique est le cas du photographe français Jacques Henri Lartigue qui, soucieux de la destinée de son fonds, initie des démarches et envisage plusieurs scénarios. Son parcours, de l’amateur au photographe du portrait présidentiel reconnu à l’international, mais aussi l’intérêt grandissant autour de la photographie dans les années 1970 et la volonté du Président de la Répunlique Valéry Giscard d’Estaing de s’associer à cette dynamique moderne sont autant d’éléments qui permettent d’aboutir à la donation du fonds Lartigue à l’État en 1979. C’est la première fois que le fonds photographique d’un·e auteur·rice est acquis par une institution publique, marquant un précédent dans l’histoire des politiques publiques concernant le médium. Pour administrer le fonds, une Association des amis de Jacques Henri Lartigue est créée. Elle est aujourd’hui hébergée dans les locaux de la Médiathèque du patrimoine et de la photographie (MPP). Cet événement donne un élan aux politiques culturelles en faveur de la photographie et de son patrimoine, et de nouvelles mesures sont adoptées. Un Service photographie est mis en place en 1980 au sein du ministère de la Culture. D’un côté, la Mission de la photographie, qui intègre la Délégation aux arts plastiques, est créée ; de l’autre, la Mission du patrimoine photographique est rattachée à la Direction du patrimoine et s’occupe de la gestion des archives et fonds anciens. C’est également à ce moment que se constitue l’Association française de défense du patrimoine photographique (AFDPP), qui devient en 1992 l’association Patrimoine photographique. Cette structure est chargée par l’État de l’acquisition, la gestion et la diffusion des fonds de photographes rejoignant les collections publiques et d’incarner la politique du ministère de la Culture sur ces sujets. Au total, seize fonds sont donnés, légués ou acquis par l’association entre les années 1980 et 2004 : André Kertész, Roger Corbeau, Roger Parry, Amélie Galup, Marcel Bovis, René-Jacques, François Kollar, Denise Colomb, Sam Lévin, Thérèse Le Prat, Daniel Boudinet, Bruno Réquillart, Willy Ronis, Raymond Voinquel, Marc Allégret et le Studio Harcourt. En 2004, l’État souhaite centraliser les différentes actions publiques en faveur de la photographie et décide la dissolution de l’association Patrimoine photographique. Les missions de cette dernière sont alors éclatées entre différentes institutions : la diffusion est affectée au Jeu de Paume ; les fonds d’archives et la conservation sont transférés à la Médiathèque de l’architecture et du patrimoine – renommée Médiathèque du patrimoine et de la photographie en 2022 – ; tandis que la gestion des droits des auteurs échoit à l’agence photographique de la Réunion des musées nationaux (RMN). Des inquiétudes émergent chez des photographes et des ayants droit, concernant les fonds déjà acquis par l’État mais aussi ceux des photographes en activité. Pour porter ces revendications, des initiatives voient le jour, comme celle de Françoise Denoyelle qui crée l’Association de défense des intérêts des donateurs et ayants droit de l’ex-Patrimoine photographique (ADIDAEPP), qui devient par la suite l’Association pour la promotion des fonds photographiques (l’APFP). Le début du XXIe siècle amorce la réorganisation et l’installation de la photographie au sein des institutions publiques. En 2010, la Mission de la photographie est réhabilitée au sein du ministère de la Culture, sous l’impulsion de Frédéric Mitterrand. Cette structure a entre autres pour fonction l’étude de la conservation des fonds photographiques et collections publiques. En 2016, Audrey Azoulay annonce la relance de la Mission de la photographie et à l’été 2017, la Direction générale de la création artistique (DGCA) du ministère de la Culture crée une Délégation à la photographie qui a pour objet de coordonner au niveau national les politiques culturelles en faveur du médium. Travaillant avec un réseau d’acteurs et d’institutions sur l’ensemble du territoire, cette nouvelle administration se présente comme agissant sur toutes les composantes de l’écosystème de la photographie en France, aussi bien pour l’accompagnement des professionnels et le soutien à la création artistique que pour la valorisation patrimoniale. Si l’association Patrimoine photographique était dédiée à l’accueil, la gestion et la mise en avant des fonds photographiques des années 1980 à 2000, la Délégation à la photographie, devenue un Département en 2021, a un rôle transversal de supervision d’ensemble et de valorisation du médium. La France est aujourd’hui le seul pays disposant d’un département consacré à la photographie au sein d’un ministère de la Culture.Le comité des dons et legs de la Délégation à la photographie
Depuis 2018, un comité des dons et legs de la Délégation à la photographie a été créé, afin de coordonner l’action des institutions publiques amenées à conserver et valoriser le patrimoine photographique. Il réunit des représentant·e·s des différentes directions du ministère : celle des patrimoines et de l’architecture, des médias, de la création. Des responsables et des représentant·e·s d’institutions (bibliothèques et médiathèques, archives, musées) y sont également présent·e·s.Les différentes formes de transfert de propriété des fonds photographiques privés
Un·e photographe ou un·e ayant droit peut faire le choix de donner tout ou partie d’un fonds à une institution publique, assurant une garantie de conservation et de valorisation dans le temps puisque les collections publiques sont inaliénables, imprescriptibles et insaisissables. Les réflexions et échanges entre l’institution et le·la photographe sont essentiels en ce qu’ils permettent d’instaurer une collaboration de travail, une relation de confiance entre les deux parties et une assurance de la bonne gestion du fonds dans le temps. Il existe plusieurs manières de transmettre la propriété d’un fonds à une institution, permettant une variété de mécanismes, d’avantages et de résultats. Quelle que soit la formule choisie, don, legs ou dation en paiement, les libéralités faites à une institution publique sont exonérées des droits de mutation qui s’appliquent normalement à la transmission de biens et bénéficient d’avantages fiscaux spécifiques. Le dépôt est également un mécanisme qui permet un travail sur un fonds par une institution en échange d’un accès privilégié, sur un temps déterminé.Qu’est-ce qu’un don ?
Un don est une remise immédiate et définitive de tout ou partie d’un fonds, du vivant d’un·e photographe. On distingue le don manuel de la donation notariée. Dans le premier cas, il s’agit d’une remise en nature, à condition que le transfert matériel de propriété soit effectif et que le·la bénéficiaire l’accepte. La donation notariée est un acte effectué devant un·e notaire, permettant aux donateur·rice·s de préciser des conditions relatives au fonds ou à l’œuvre donnée (conservation, valorisation, etc.). Il existe également des donations sous réserve d’usufruit, qui permettent aux donateur·rice·s de conserver le fonds pour une durée déterminée, par un·e ayant droit ou la personne de leur choix, tout en actant la transmission de la propriété. On dit que l’institution devient alors nue-propriétaire de l’objet donné. Dans tous les cas, il est essentiel de respecter la part légale réservée aux héritier·ère·s. Les dons d’œuvres étant assimilés à des versements en numéraire, ils permettent aux donateur·rice·s de bénéficier d’avantages fiscaux – 66 % de la valeur de l’œuvre sont déductibles du montant de l’impôt sur le revenu, dans la limite de 20 % du revenu imposable mais potentiellement reportable pendant cinq années. Il est conseillé de se rapprocher d’un·e notaire afin de régler ces questions .Exemple : Les donations au musée Nicéphore Niépce, Chalon-sur-Saône
Suivant l’exemple du don du fonds de Peter Knapp, de nombreux·ses photographes ont fait le choix de donner tout ou partie de leur fonds au musée Nicéphore Niépce, tel·le·s que Denis Roche, Yvonne Chevalier, Jean-Pierre Sudre, ou encore Sacha Van Dorssen, dite « Sacha ». Un travail préalable de conditionnement du fonds est réalisé avec les équipes du musée dans le cadre d’un dépôt, incluant numérisation, archivage, travail de recherche, aboutissant à une exposition d’accueil du fonds et à sa donation. Le musée s’intéresse, dans une approche encyclopédique et sans distinction hiérarchique, à tous les objets photographiques. Chaque année, entre 150 000 et 400 000 phototypes intègrent les collections, faisant du musée l’un des principaux lieux d’accueil du médium en France.Qu’est-ce qu’un legs ?
Comme pour le don, le legs a pour but le transfert de propriété de tout ou partie d’un fonds, de manière définitive. Il peut s’effectuer par un acte authentique ou un acte sous signature privée. La différence avec la donation qui est réalisée du vivant du ou de la photographe est que le legs s’effectue par testament du vivant, il prend effet uniquement au moment du décès. Le·la bénéficiaire peut soit accepter le legs dans sa totalité, soit le rejeter. La valeur du fonds légué ne doit pas empiéter sur la part réservée aux hériter·ère·s d’un·e photographe. Le legs peut permettre aux légataires de bénéficier d’une exonération des droits de mutation à titre gratuit et d’avantages fiscaux. Il est conseillé de se rapprocher d’un·e notaire afin de régler ces questions .Exemple : Le legs Marc Riboud au musée national des arts asiatiques – Guimet, Paris
Dès les années 2000, Marc Riboud se préoccupe de la destination de son fonds et entreprend la démarche de le donner à une institution publique en envisageant plusieurs scénarios. Le photographe meurt en 2016 et le legs de son fonds au musée Guimet est officialisé en 2019. Marc Riboud cède à l’institution plus de 50 000 tirages, planches-contacts, négatifs, diapositives et épreuves sur papier, reflet de ses soixante ans de carrière. La gestion du fonds est assurée par l’association Les amis de Marc Riboud, hébergée dans le musée, qui continue un travail spécialisé de valorisation tout en fonctionnant avec les équipes de l’institution. Une exposition pour acter du legs et de l’accueil du fonds a eu lieu en 2021. Depuis, des tirages sont souvent intégrés dans diverses expositions du musée.Qu’est-ce qu’une dation en paiement ?
La dation est un mode de paiement exceptionnel qui permet de s’acquitter d’une dette fiscale en payant des impôts en nature, par la remise d’œuvres d’art, livres, objets de collection, documents, de haute valeur artistique ou historique. Ce dispositif imaginé par André Malraux en 1968 a pour but d’enrichir les collections publiques. Ce système permet aux contribuables d’éteindre leurs dettes envers l’État (les droits de mutation à titre gratuit, les droits de partage et l’impôt de solidarité sur la fortune). La dation doit être acceptée par la commission interministérielle d’agrément pour la conservation du patrimoine artistique national (ou commission des dations) .Exemple : La dation Man Ray au Musée national d’art moderne – Georges Pompidou, Paris
Certain·e·s photographes et ayants droit se sont emparé·e·s de ce mécanisme, comme les ayants droit de Man Ray qui effectuent en 1994 une dation en paiement au Centre Pompidou consécutivement au décès de l’artiste en 1991. Ils dotent les collections du musée de 12 052 négatifs, 5 682 planches-contacts et 70 tirages dont une série de 14 Objets mathématiques. Cette dation a été complétée en 1995 par un don de Lucien Treillard, concernant 1 615 négatifs de Man Ray, dotant le musée d’un ensemble important de l’artiste.Qu’est-ce qu’un dépôt ?
Un dépôt est un contrat entre déposant·e et dépositaire, de manière temporaire et révocable. Pour certaines institutions qui préfèrent traiter les fonds dans un temps long, le dépôt n’est peu ou pas pratiqué, ou alors avec une potentielle restitution sous condition de remboursement des frais de traitement et de gestion engagés. Pour d’autres, le dépôt est un véritable outil permettant soit de multiplier le nombre de fonds traités, soit d’effectuer un travail préalable pour évaluer l’intérêt pour une institution d’accueillir ou non le fonds. L’avantage du dépôt est qu’il engage toutes les parties contractantes à un objectif déterminé et dans un temps limité. D’un côté, l’institution accueille un fonds pour une durée donnée et s’engage à le valoriser avant de le restituer à l’issue de ce travail de gestion. De l’autre, pour un·e photographe ou ses ayants droit, il s’agit de donner un accès privilégié au fonds pour que des démarches de gestion et de rayonnement soient réalisées. Le dépôt peut permettre d’effectuer un travail, précis ou global, sur tout ou partie d’un fonds, laissant une multitude de possibilités d’actions, tout en se détachant des considérations de possession.Les différentes structures publiques d’accueil des fonds photographiques en France
Il existe différentes structures publiques qui se préoccupent de la préservation du patrimoine photographique en France. On distingue trois grands ensembles qui, répartis sur l’ensemble du territoire, constituent le maillage institutionnel en charge de la gestion et de la valorisation du médium. Se détachent ainsi les bibliothèques et médiathèques, les services d’archives à différents niveaux de décentralisation et les musées de France. Chaque institution possède des politiques d’acquisitions et d’enrichissements qui lui sont propres, en complémentarité de ses collections et avec ses prérogatives. Cette variété de modèles induit une variété de traitements, répondant à la multitude de pratiques des photographes et à la singularité des fonds : un·e archiviste n’aura pas la même approche et le même travail sur un fonds qu’un·e conservateur·rice de musée. De même que la variété des supports, cette pluralité d’appréhensions contribue à la définition en perpétuelle expansion de la notion de patrimoine photographique.Bibliothèques et médiathèques
L’intérêt historique porté aux archives et supports papiers qui viennent documenter les images donne un aspect singulier au travail effectué sur les fonds photographiques par les bibliothèques et médiathèques. À côté des deux grandes bibliothèques nationales – la Bibliothèque nationale de France et la Bibliothèque publique d’information –, on retrouve des fonds photographiques dans les bibliothèques de différentes collectivités territoriales. Tout comme les musées, les bibliothèques et médiathèques sont susceptibles d’avoir des intérêts thématiques : la bibliothèque municipale de Lyon est par exemple plus encline à recevoir des ensembles relatifs à l’histoire lyonnaise, avec des photographes issus de la ville ou ayant travaillé sur le territoire. Il en est de même pour la bibliothèque municipale de Lille. Elles ne peuvent néanmoins pas accueillir tous les supports photographiques, tels que les négatifs sur supports souples qui nécessitent des conditions particulières de conservation.- La Bibliothèque nationale de France, Paris Avec plus de 8 millions de phototypes à sa disposition, la Bibliothèque nationale de France (BnF) est l’une des collections françaises les plus extensives. Dès 1849, la BnF intègre dans ses collections des photographies par le biais de dons, d’acquisitions, mais aussi à travers le dépôt légal. … [texte raccourci pour la démonstration] … histoire et des pratiques.
- La Médiathèque du patrimoine et de la photographie, Charenton-le-Pont Avec plus de 15 millions de négatifs, 4 millions de tirages, entre autres documents d’archives, la Médiathèque du patrimoine et de la photographie (MPP) est l’un des principaux opérateurs de l’État concernant … [texte raccourci pour la démonstration] … fonds photographiques dont elle dispose.
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- Bibliothèque du Musée-Château d’Annecy
- Bibliothèque Kandinsky
- Bibliothèque historique de la ville de Paris (BHVP)
- Médiathèque municipale – Mairie de Saintes-Maries-de-la-Mer
Les archives
Les services d’archives publiques sont répartis sur l’ensemble du territoire, à différents niveaux administratifs. Ils admettent deux types de fonds :- des fonds des archives publiques ;
- des fonds de personnes de droit privé (photographe, association, presse, etc.).
Musées de France
Le musée est, par définition, un lieu de collecte, de conservation et d’exposition, venant répondre au triptyque de gestion des fonds photographiques : archivage, conservation et valorisation. L’appellation « Musée de France » témoigne de la reconnaissance de l’institution par le ministère de la Culture, assurant un contrôle scientifique et technique sur la gestion des collections. La loi du 4 janvier 2002 précise juridiquement son contenu, soit une « collection permanente composée de biens dont la conservation et la présentation revêtent un intérêt public et organisée en vue de la connaissance, de l’éducation et du plaisir du public ». Que l’institution soit de droit public – en 2023, 5 % des musées de France appartiennent à l’État, 82 % aux collectivités territoriales – ou de droit privé – 13 % –, ses missions s’organisent autour de quatre grands axes :- La conservation, la restauration, la circulation et l’enrichissement des collections ;
- l’accessibilité à un public large et varié ;
- l’éducation artistique et culturelle pour tous ;
- la contribution au progrès de la connaissance et de la recherche.
Autres
Il existe enfin des lieux qui échappent aux classifications classiques des institutions publiques et privées et accueillent aujourd’hui d’importantes collections de fonds et ensembles photographiques. Ces structures ont, pour la plupart, su réinventer leur rapport aux acquisitions et leur travail sur la mise en valeur du patrimoine photographique, avec des logiques d’accueil et de traitement alternatifs. Les centres d’art n’ont, par définition, pas de budget d’acquisition, ce qui ne leur permet donc pas d’acheter directement des œuvres, ensembles ou fonds aux photographes ou artistes. Le centre régional de la photographie (CRP) de Douchy-les-Mines a néanmoins mis en place différents projets – étroitement liés à l’histoire du lieu – permettant de valoriser des photographies et travaux de photographes. La genèse de ce centre remonte à 1983, lorsque le site de l’usine d’Usinor à Denain qui abritait le photo-club du comité d’entreprise ferme ses portes. C’est le point de départ du CRP, qui déménage en 1986 dans l’ancien bureau de poste de Douchy-les-Mines. Aujourd’hui, l’action du CRP se concentre sur le soutien à la création contemporaine d’artistes plus ou moins confirmé·e·s par le biais d’expositions, de publications et de commandes. Il est dès lors amené à acquérir et gérer des productions et ensembles de photographes. Le CRP dispose d’une collection de près de mille œuvres liées à son activité de recherche et de production d’expositions, avec des photographes comme Robert Doisneau, Charles Nègre, Graciela Iturbide ou encore Martin Parr. Le centre a également créé une artothèque avec une sélection de plus de cinq cents œuvres disponibles au prêt, indépendantes de la collection. Chacun peut ainsi louer pour un temps déterminé des tirages de Martine Franck, Raymond Depardon, Sabine Weiss ou encore Françoise Nuñez. Pour ses quarante ans en 2023, l’institution douchynoise organise seize expositions la plaçant, malgré son statut de centre d’art, comme un soutien aux photographes et un acteur régional qui repense la valorisation du patrimoine photographique. L’Institut pour la photographie de Lille créé en 2019 à l’initiative de la Région Hauts-de-France accueille des fonds photographiques sous forme de donation ou de dépôt de manière à multiplier le travail de gestion et de valorisation réalisé ainsi que les fonds traités. En 2021, l’institut intègre en dépôt le fonds de Jean-Louis Schoellkopf, comprenant des négatifs et tirages contact pour une durée de vingt ans ; ainsi que le fonds photographique d’Agnès Varda avec 40 000 négatifs et planches-contacts, confiés par ses ayants droit pour une durée de douze ans. À la différence d’un musée qui constitue une collection, l’institut dévoue son action à la gestion et la mise en valeur des fonds d’archives des photographes, en sortant d’une logique d’acquisition et en proposant un engagement de traitement et de valorisation sur un temps déterminé. L’institut se veut aussi l’interlocuteur direct pour les ayants droit en matière de conseil et de gestion de leurs fonds, et propose des services juridiques pour accompagner ces démarches. Autres exemples : Artothèque Grand Est / plus vite, Collection d’art contemporain du département du Var, École nationale supérieure des beaux-arts de Paris, Fonds d’art contemporain – Paris Collections, Cinémathèque française, Institut pour la photographie, Centre national des arts plastiques (CNAP), Parc naturel régional des Vosges du Nord – Observatoire photographique du paysage, entre autres.Liste non exhaustive des lieux accueillant des photographies, en fonction de leur structure
Bibliothèques
- Bibliothèque du Musée-Château d’Annecy
- Bibliothèque historique de la ville de Paris (BHVP)
- Bibliothèque interuniversitaire de la Sorbonne (BIS)
- Bibliothèque Kandinsky
- Bibliothèque Méjanes d’Aix-en-Provence
- Bibliothèque municipale d’Angers
- Bibliothèque municipale de Besançon
- Bibliothèque municipale de Lille
- Bibliothèque municipale de Lyon
- Bibliothèque municipale de Nîmes
- Bibliothèque municipale de Reims
- Bibliothèque municipale du Havre
- Bibliothèque nationale de France
- Bibliothèque publique d’information (BPI)
- La Contemporaine – Université Paris Nanterre
Médiathèques
- Médiathèque – Établissement de communication et de production audiovisuelle de la Défense (ECPAD)
- Médiathèque d’agglomération Michel-Crépeau
- Médiathèque départementale du Var
- Médiathèque du patrimoine et de la photographie (MPP)
- Médiathèque municipale – Mairie de Saintes-Maries-de-la-Mer
Archives nationales
- Archives nationales – site de Paris
- Archives nationales – site de Pierrefitte-sur-Seine
- Archives nationales d’outre-mer
Archives départementales
- Archives départementales d’Indre-et-Loire
- Archives départementales de l’Ain
- Archives départementales de la Gironde
- Archives départementales de la Guadeloupe
- Archives départementales de la Haute-Garonne
- Archives départementales de la Haute-Marne
- Archives départementales de la Mayenne
- Archives départementales de Maine-et-Loire
- Archives départementales des Hauts-de-Seine
- Archives départementales des Hautes-Pyrénées
- Archives départementales du Gard
- Archives départementales du Nord
- Archives départementales du Territoire de Belfort
Archives municipales
- Archives de Paris
- Archives municipales de Lyon
- Archives municipales de Quimper
- Archives municipales de Toulouse
Musées
- Carré d’Art – Musée d’art contemporain de Nîmes
- Musée – Arts et figures des Pyrénées centrales
- Musée Cantini
- Musée Carnavalet – Histoire de Paris
- Musée Charles Friry
- Musée d’art contemporain de la Haute-Vienne – Château de Rochechouart
- Musée d’art contemporain du Val-de-Marne (MAC VAL)
- Musée d’art et d’histoire Baron Gérard
- Musée d’art et d’histoire du judaïsme
- Musée d’art moderne et contemporain de Saint-Étienne Métropole (MAMC+)
- Musée d’art moderne et contemporain de Strasbourg
- Musée d’arts de Nantes
- Musée d’histoire de la ville et d’ethnographie du pays malouin
- Musée d’Orsay
- Musée de Bretagne – Les Champs libres
- Musée de l’Armée
- Musée de l’histoire du fer – Le Féru des sciences
- Musée de la chartreuse de Douai
- Musée de la chasse et de la nature
- Musée de la résistance et de la déportation de Besançon
- Musée de La Roche-sur-Yon
- Musée de Rumilly
- Musée départemental Albert Kahn
- Musée des beaux-arts d’Agen
- Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (Mucem)
- Musée des Cordeliers Saint-Jean-d’Angély
- Musée des Phares et Balises
- Musée du Hiéron
- Musée du quai Branly – Jacques Chirac
- Musée du Masque de fer et du Fort royal
- Musée français de la photographie
- Musée national d’art moderne – Georges Pompidou
- Musée national des arts asiatiques – Guimet
- Musée Nicéphore Niépce
- Musée Réattu
- Musées et domaine nationaux des châteaux de Compiègne et Blérancourt
- Palais Galliera – Musée de la mode de la ville de Paris
Liste non exhaustive des lieux accueillant des photographies, en fonction de leur objet
Photographie du XIXe siècle
- Archives départementales : Archives départementales d’Indre-et-Loire, Archives départementales de l’Ain, Archives départementales de la Gironde, Archives départementales de la Guadeloupe, Archives départementales de la Haute-Garonne, Archives départementales de la Haute-Marne, Archives départementales de la Mayenne, Archives départementales de Maine-et-Loire, Archives départementales des Hauts-de-Seine, Archives départementales des Hautes-Pyrénées, Archives départementales du Gard, Archives départementales du Nord, Archives départementales du Territoire de Belfort
- Archives municipales : Archives municipales de Lyon, Archives municipales de Quimper, Archives municipales de Toulouse, Archives de Paris
- Archives nationales
- Bibliothèque nationale de France
- Musée Nicéphore Niépce
- Musée d’Orsay
Photographie du XXe siècle
- Archives départementales : Archives départementales d’Indre-et-Loire, Archives départementales de l’Ain, Archives départementales de la Gironde, Archives départementales de la Guadeloupe, Archives départementales de la Haute-Garonne, Archives départementales de la Haute-Marne, Archives départementales de la Mayenne, Archives départementales de Maine-et-Loire, Archives départementales des Hauts-de-Seine, Archives départementales des Hautes-Pyrénées, Archives départementales du Gard, Archives départementales du Nord, Archives départementales du Territoire de Belfort
- Archives municipales : Archives de Paris, Archives municipales de Lyon, Archives municipales de Quimper, Archives municipales de Toulouse
- Archives nationales
- Musée Cantini
- Musée départemental Albert Kahn
- Musée Nicéphore Niépce
- Musée national d’art moderne – Georges Pompidou
- Musée Réattu
Photographie contemporaine
- Bibliothèque nationale de France
- Carré d’Art – Musée d’art contemporain de Nîmes
- Centre national des arts plastiques (CNAP)
- Centre régional de la photographie Hauts-de-France, Douchy-les-Mines
- Collection d’art contemporain du département du Var
- École nationale supérieure des beaux-arts de Paris
- Fonds d’art contemporain – Paris Collections
- Fonds régionaux d’art contemporain (FRAC)
- Institut Mémoires de l’édition contemporaine (IMEC)
- Institut pour la photographie
- La Contemporaine – Université Paris Nanterre
- Médiathèque du patrimoine et de la photographie
- Musée Cantini
- Musée d’art contemporain du Val-de-Marne (MAC VAL)
- Musée d’art moderne et contemporain de Saint-Étienne Métropole (MAMAC+)
- Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (Mucem)
- Musée national d’art moderne – Georges Pompidou
- Musée Nicéphore Niépce
Photographie de presse
- Archives départementales : Archives départementales d’Indre-et-Loire, Archives départementales de l’Ain, Archives départementales de la Gironde, Archives départementales de la Guadeloupe, Archives départementales de la Haute-Garonne, Archives départementales de la Haute-Marne, Archives départementales de la Mayenne, Archives départementales de Maine-et-Loire, Archives départementales des Hauts-de-Seine, Archives départementales des Hautes-Pyrénées, Archives départementales du Gard, Archives départementales du Nord, Archives départementales du Territoire de Belfort
- Archives municipales : Archives de Paris, Archives municipales de Lyon, Archives municipales de Quimper, Archives municipales de Toulouse
- Musée du quai Branly – Jacques Chirac
- Musée national d’art moderne – Georges Pompidou
- Musée national des arts asiatiques – Guimet
- Musée Nicéphore Niépce
Photographie de plateau
Photographie amateur
- Archives départementales : Archives départementales d’Indre-et-Loire, Archives départementales de l’Ain, Archives départementales de la Gironde, Archives départementales de la Guadeloupe, Archives départementales de la Haute-Garonne, Archives départementales de la Haute-Marne, Archives départementales de la Mayenne, Archives départementales de Maine-et-Loire, Archives départementales des Hauts-de-Seine, Archives départementales des Hautes-Pyrénées, Archives départementales du Gard, Archives départementales du Nord, Archives départementales du Territoire de Belfort
- Archives municipales : Archives de Paris, Archives municipales de Lyon, Archives municipales de Quimper, Archives municipales de Toulouse
Carte postale
- Archives départementales : Archives départementales d’Indre-et-Loire, Archives départementales de l’Ain, Archives départementales de la Gironde, Archives départementales de la Guadeloupe, Archives départementales de la Haute-Garonne, Archives départementales de la Haute-Marne, Archives départementales de la Mayenne, Archives départementales de Maine-et-Loire, Archives départementales des Hauts-de-Seine, Archives départementales des Hautes-Pyrénées, Archives départementales du Gard, Archives départementales du Nord, Archives départementales du Territoire de Belfort
- Archives municipales : Archives de Paris, Archives municipales de Lyon, Archives municipales de Quimper, Archives municipales de Toulouse
- Archives nationales
- Musée Nicéphore Niépce
Appareils photographiques
Introduction
Dons et legs : que faire des fonds photographiques privés ?
Partie 1
Droit des fonds photographiques privés
Partie 2
Gestion et structures indépendantes d’accueil des fonds photographiques privés
Outils et annexes
Foire aux questions
Contact