De 1914 à 1944, devenue mature techniquement, mais aussi rapide et reproductible, la photographie couvre tous les besoins en termes de communication et d’information. Elle alimente les journaux et magazines à destination d’un public avide de modernité, mais elle nourrit également les désirs et les attentes pour un art nouveau à la recherche de nouveaux codes.
l’incendie de la cathédrale de Reims par les Allemands est largement photographié. La photographie devient un outil de documentation des destructions à travers la carte postale et la presse illustrée.
Les artistes français Marcel Duchamp et Francis Picabia se rendent à New York suite à l’éclatement de la Première Guerre mondiale. Ils exposent à la Galerie 291 dirigée par le photographe Alfred Stieglitz.
Création en France de la Section photographique de l’armée (SPA), outil de propagande par l’image fixe, par les ministères de la Guerre, des Affaires étrangères et l’Instruction publique et des Beaux-Arts.
Fusion par le général Hubert Lyautey (1854-1934) de la SPA et de la SCA, pour devenir la Section photographique et cinématographique de l’armée (SPCA).
Premiers photomontages Dada, relevant d’une volonté d’abolition de la hiérarchisation des genres. On retient ceux de John Heartfield, George Grosz, Hannah Höch et Raoul Hausmann.
L’américaine Thérèse Bonney s’installe à Paris et devient correspondante du Figaro.
Dissolution de la SPCA parallèlement à la fin de la Première Guerre mondiale.
Le français Eugène Atget vend au gouvernement français une partie de ses négatifs sur plaque prenant pour sujet l’architecture parisienne.
L’autrichienne Dora Kallmus, plus connue sous le nom de Madame d’Ora, s’installe à Paris.
L’américain Man Ray, né Emmanuel Radnitsky, s’installe à Paris. Il commence à travailler pour le couturier Paul Poiret, et développe une photographie de mode entre commerce et art.
L’Américaine Berenice Abbott s’installe à Paris.
Peut-être dès 1918, les Françaises Claude Cahun et Marcel Moore s’installent à Paris.
Le hongrois Brassaï, né Gyula Halász, s’installe à Paris.
Bonney fonde à Paris la première agence photographique américaine en Europe spécialisée dans l’architecture et le design.
Le hongrois André Kertész s’installe à Paris.
L’allemande Germaine Krull s’installe à Paris.
Abbott ouvre son propre studio photographique au 44 rue du Bac à Paris, trois ans après avoir commencé à assister Man Ray.
Man Ray parvient à mettre en couverture de La Révolution surréaliste (n° 7) une photographie d’Atget, où sont capturés des Parisiens observant une éclipse du soleil en 1912.
Le Français d’origine roumaine Éli Lotar rencontre Krull. Il s’initie à ses côtés à la photographie pendant trois ans, place Goudeau à Montmartre.
Fondation de la société Photomaton.
Fondation de la société Kodak-Pathé à Paris.
Décès d’Atget
Berenice Abbott achète plus de 8 000 photographies et négatifs d’Eugène Atget.
La Hongroise Nora Dumas, née Nóra Telkes, réalise ses premiers clichés à l’aide d’un Rolleiflex.
La Française d’origine hongroise Rogi André, née Rózsa Klein, débute la photographie, trois ans après son emménagement à Paris.
La Suisse d’origine franco-allemande Florence Henri s’installe à Paris et devient photographe.
L’Américaine Lee Miller s’installe à Paris où elle devient la compagne, la muse et l’assistante de Man Ray.
La Française Laure Albin Guillot ouvre son studio photographe au 43 boulevard de Beauséjour à Paris.
D’origine hongroise, François Kollar ouvre son studio photographique à Paris.
L’Allemande Ilse Bing s’installe à Paris. Surnommée « La Reine du Leica » par Sougez, elle enregistre « l’abstrait de la vie », sous un angle proche de la Nouvelle Vision.
Création de l’association des Amateurs photographes ouvriers (APO). Ils siègent à Paris, rue Boyer à la Bellevilloise, puis s’installent plus tard au 8 avenue Mathurin-Moreau.
Série Distorsions de Kertész. Il capture des corps nus se reflétant dans un miroir déformant.
La française Dora Maar, née Henriette Theodora Markovitch, s’associe jusqu’en 1935 au décorateur de cinéma Pierre Kéfer pour fonder le studio Kéfer-Dora Maar à Paris.
Le français Henri Cartier-Bresson (1908-2004) découvre dans la revue AMG une photographie du hongrois Martin Munkácsi et décide de se consacrer à la photographie. Il achète son premier Leica à Paris et parcourt l’Europe.
Le photographe de mode allemand Horst P. Horst réalise ses premiers clichés pour Vogue Paris, après avoir fait la rencontre de George Hoyningen-Huene dans la capitale.
Fondation de la Société des artistes photographes par Albin Guillot.
Le hongrois Robert Capa (1913-1954), né Endre Friedmann, s’installe à Paris.
Publication de l’étude La France travaille de Kollar.
Création de l’Association des écrivains et artistes révolutionnaires (AEAR).
Création du groupe Octobre autour du dialoguiste Jacques Prévert et du metteur en scène Lou Tchimoukow. La troupe d’agit-prop est photographiée par ses membres : Boiffard et le réalisateur Yves Allégret, mais aussi Lotar.
Premières adhésions de photographes à l’AEAR (Lotar, Boiffard, Cartier-Bresson, Chim, Makovska…).
L’Allemande Gisèle Freund se réfugie à Paris où elle poursuit sa thèse sur la commercialisation du portrait photographique en France au XIXe siècle. Elle devient portraitiste des intellectuels et membres de l’avant-garde parisienne.
L’allemande Gerda Taro, née Gerta Pohorylle, se réfugie à Paris suite à la prise du pouvoir par les nazis.
Création de l’agence photographique Alliance-Photo à Paris par Pierre Boucher, René Zuber et Maria Eisner. Active jusqu’en 1946, elle diffuse les premiers photoreportages de Cartier-Bresson, Capa et Taro.
L’américaine Lisette Model, initiée à la photographie auprès d’André, réalise sa série Promenade des Anglais à Nice.
Cartier-Bresson voyage au Mexique lors d’une mission menée par le musée d’Ethnographie du Trocadéro, finalement avortée. Le photographe décide d’y rester et photographie le pays avec son Leica.
Taro s’initie aux rudiments de la technique photographique aux côtés de Capa, tandis que celle-ci lui trouve son pseudonyme de photographe. Ils commencent à commercialiser leurs clichés, sous le seul nom de « Capa », plus facile à établir.
publication du numéro spécial Vu « En Espagne la défense de la République », au sein duquel paraissent plusieurs clichés de Taro. Ils sont cependant signés « Capa », son compagnon de voyage et photographe accrédité du magazine.
Publication dans Vu (n° 445, p. 1106-1108) du photoreportage La guerre civile en Espagne de Capa. Il capture la mort d’un soldat républicain sur le champ de bataille, et devient l’incarnation du photojournaliste moderne.
Sougez fonde aux côtés de René Servant et de Pierre Adam le groupe Le Rectangle, première Association de Photographes Illustrateurs et Publicitaires de France, composée de 13 membres dont Yvonne Chevalier et Pierre Jahan. Ce groupe milite pour le retour d’une photographie française classique et élitiste.
Mort de la photographe Gerda Taro en Espagne. « Notre reporter photographe, Mlle Taro, a été tuée près de Brunete où elle avait assisté à la bataille ». Elle est la première photojournaliste tuée sur le front.
Fondation à Paris de l’agence photographique Roger-Viollet par la photographe et femme d’affaires française Hélène Roger-Viollet.
Bonney, envoyée sur le front russo-finois, devient reporter de guerre.
Réactivation du SCA par le Ministère de la Guerre. Les reporters filment et photographient la « drôle de guerre ».
La polonaise Julia Pirotte, jusqu’alors installée en Belgique, gagne le sud de la France lors de l’exode. Elle y devient photographe.
En zone Nord, une ordonnance interdit les prises de vue à l’extérieur, obligeant les photographes à obtenir et renouveler leur accréditation de la Propaganda Staffel. Sont accrédités les frères Séeberger, Sougez, Roger Schall et André Zucca.
Zucca est embauché par Signal, contre l’obtention d’une carte professionnelle, d’un Ausweis, puis de rouleaux de pellicules en noir et blanc et couleurs (Agfacolor) pour son Rolleiflex et son Leica.
Miller est accréditée comme correspondante de guerre auprès de l’armée américaine.
Miller couvre le conflit de la Seconde Guerre mondiale pour Vogue (revue au sein de laquelle elle est engagée depuis quatre ans). Elle voyage en France, en Belgique, au Luxembourg, en Allemagne, en Autriche ou encore en Hongrie.
Pirotte photographie la libération de Marseille par la Résistance et les troupes alliées.
Premières photographies aériennes de guerre aux résultats probants avec Paul-Louis Weiller (1893-1993).
Premières « schadographies » de Christian Schad (1894-1982), images photographiques obtenues en plaçant des objets sur une surface photosensible dans le flux de la lumière.
À New York, le russo-américain Anatol Marco Josepho dépose le brevet de la cabine photographique, qui permet une prise de vue automatique.
Commercialisation du Leica* 35 mm, appareil photographique argentique maniable et compact, inventé par l’ingénieur allemand Oskar Barnack.
Installation de la première machine photographique automatique et publique à New York, nommée « photomaton ».
Les cinq premières cabines photographies Photomaton sont installées à Paris (Galeries Lafayette, Sam’s, Petit-Journal, Luna Park et Jardin d’Acclimatation). Sont obtenues « 6 poses variées – 6 expressions différentes en 8 minutes au prix de 6F ».
Commercialisation du Rolleiflex*, appareil photographique reflex composé de deux objectifs. Tout comme le Leica, il favorise l’émergence d’une esthétique « sur le vif » et s’impose chez les photographes publiant dans la presse.
Systématisation et artification de la solarisation par Man Ray. Ce procédé, déjà connu par Antoine Sabattier en 1862, est redécouvert aux côtés de Miller. Exploité notamment par Maurice Tabard, il permet l’obtention d’images surexposées.
Invention du premier procédé de photographie couleur Vivex* par le chimiste anglais Douglas Arthur Spencer. Il est produit par la compagnie Colour Photography Ltd et exploité jusqu’en 1939.
Introduction en France du procédé photographique couleur Finlay*, soutenu par Sougez.
Introduction du procédé photographique couleur Agfacolor* par la société allemande Agfa. Son principe se rapproche de celui de l’autochrome des frères Lumière.
Vogue publie son premier numéro dont la couverture est réalisée à partir d’une photographie en couleurs, ici de Steichen.
Introduction du procédé Kodachrome* fabriqué par l’entreprise américaine Eastman Kodak. Il s’agit du premier film inversible couleur, dont la création est permise grâce aux recherches de Léopold Mannes et Léopold Godowsky.
Introduction du procédé Agfacolor neue*, qui se rapproche du Kodachrome. S’installe une concurrence entre les industries allemande et américaine. À l’arrivée de la Seconde Guerre mondiale, seuls certains photographes privilégiés en bénéficient.
Invention par le photographe américain Harold Edgerton du flash stroboscopique*, flash électronique puissant permettant de capter les mouvements les plus rapides.
Apparition du Kodacolor*, pellicule 35 mm pour appareil argentique.
« Exposition des photographies de guerre des armées alliées » organisée par la SPA au pavillon de Marsan à Paris.
Publication des derniers numéros (49-50) de la revue américaine Camera Work, éditée par Stieglitz. Ils sont consacrés au photographe Paul Strand.
Parution de La Revue française de photographie, organe d’information et de documentation photographiques dirigé par l’éditeur français Paul Montel.
Première parution du magazine Vogue Paris, fondé par le groupe d’édition américain Condé Nast.
Publication des Champs délicieux de Man Ray, constitué de 12 rayogrammes en tirages originaux contrecollés et d’un texte de Tristan Tzara.
Création du magazine mensuel féminin français Jardin des modes, par l’éditeur et homme de presse Lucien Vogel.
Création du quotidien français Paris-Soir par Eugène Merle puis repris par Jean Prouvost.
Parution du premier numéro de la revue La Révolution surréaliste, publiée jusqu’au 15 décembre 1929.
Publication de Malerei. Fotografie. Film par le hongrois László Moholy-Nagy.
Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes à Paris.
Exposition rétrospective de la photographie organisée par la Société française de Photographie pour le centenaire du médium. Le collectionneur Gabriel Cromer y présente une partie de sa collection.
L’anthropologue français Marcel Mauss introduit au sein de son enseignement à l’Institut d’ethnologie de l’université de Paris un cours dédié à la « méthode photographique ».
Le photographe français Louis-Victor Emmanuel Sougez fonde et dirige jusqu’en 1944 le service photographique de L’Illustration. Il s’impose par la suite comme diffuseur de la Nouvelle Photographie en France.
Ouverture de l’École technique de photographie et de cinématographie, créée un an plus tôt à l’initiative de Louis Lumière et Léon Gaumont. Elle est installée au 85 rue de Vaugirard à Paris et dirigée par Montel.
La Revue française de photographie devient, pour son numéro 169, La Revue française de photographie et de cinématographie. Elle paraît jusqu’en 1940.
Création de la revue d’art bimestrielle française Arts et Métiers Graphiques (AMG). Dirigée par Charles Peignot, elle publie chaque année à partir de 1930 jusqu’à la fin de sa parution en mai 1939 un numéro consacré à la photographie.
Publication de Métal de Krull, composé de 64 planches photographiques d’architectures de fer et d’une préface de Florent Fels. L’ouvrage s’impose comme un manifeste de la Nouvelle Vision photographique en France.
Parution de Vu, magazine hebdomadaire français d’information illustré fondé par Vogel.
Parution de Nos regards : illustré mondial du travail, sous l’impulsion du militant communiste allemand Willi Münzenberg et du Secours ouvrier international (SOI). Le modèle allemand de l’Arbeiter Illustrierte Zeitung (AIZ) est importé.
Premier Salon indépendant de la photographie au Salon de l’Escalier dans la galerie du théâtre des Champs-Élysées, au 15 rue Montaigne à Paris. On y expose le travail de Kertész, Hoyningen-Huene, Man Ray, Outerbridge, Nadar, Atget, Abbott, d’Ora, Albin Guillot et Krull.
Publication du roman Nadja par Breton, illustré de neuf photographies de Paris du français Jacques-André Boiffard.
Parution de la revue française Documents, fondée par le muséologue Georges Henri Rivière et l’écrivain Georges Bataille. Publiée jusqu’en mars 1934, elle fait le lien entre l’ethnographie et les avant-gardes artistiques.
Exposition « Film und Foto » (FIFO) à Stuttgart en Allemagne, permettant la diffusion internationale de l’ensemble des avant-gardes modernistes photographiques de l’Europe de l’Est, désigné sous l’expression de Nouvelle Photographie.
Parution de la revue Art et médecine, éditée par les laboratoires pharmaceutiques Debat. Les numéros sont richement illustrés par les photographes de la Nouvelle Vision (Krull, Kollar, Kertész, ou encore Schall).
Publication de Atget, photographe de Paris, premier livre d’Abbott.
Publication d’Aveux non avenus de Cahun.
La revue AMG publie un volume (n° 16) consacré à la photographie, réunissant un texte du critique Waldemar George (1893-1970) et 130 photographies sélectionnées par Sougez.
Exposition organisée par les APO au siège du Secours rouge international, 12 avenue Mathurin-Moreau à Paris. Y sont exposés la photographie et le cinéma soviétiques, ainsi que de nombreux photographes modernes (Krull, Tabard, Kertész, Man Ray, Miller, Parry, Vigneau, Sougez, Lotar, Boiffard…).
Publication dans la revue Die Literarische Welt de l’essai Petite histoire de la photographie du philosophe et théoricien de l’art allemand Walter Benjamin.
Publication de Micrographie décorative d’Albin-Guillot, composé de 24 planches imprimées en héliogravure sur papier teinté et métallisé.
Publication de l’album Électricité de Man Ray. Composé de 10 rayogrammes, il est commandé par la Compagnie parisienne de distribution d’électricité, symbole de la modernité.
Exposition « La Vérité sur les colonies », organisée au 8 avenue Mathurin-Moreau à Paris, par les surréalistes Louis Aragon, Paul Éluard, Yves Tanguy et la Ligue contre l’impérialisme et l’oppression coloniale.
Laure Albin Guillot est nommée Directrice du service photographique des Beaux-Arts, puis directrice de la Cinémathèque nationale (1933).
Publication de l’étude La France travaille de Kollar.
Publication du recueil illustré Tout est foutu du graphiste français Maximilien Vox et du réalisateur français Carlo Rim.
Reprise de la revue Nos regards : illustré mondial du travail, sous le nouveau titre Regards sur le monde du travail. Celle-ci publie certains photomontages de Heartfield.
Levy organise l’exposition « Surréalisme » au sein de sa galerie (Atget, Bayer, Boiffard, Man Ray, Tabard…). Première exposition du genre en Amérique, elle participe largement à la diffusion de la photographie parisienne aux États-Unis.
Exposition de photographies de Kollar à la Galerie d’Art Contemporain à Paris.
Exposition « L’Époque 1900. Sélection de quelques documents photographiques inédits provenant de la collection de Thérèse Bonney » organisée par Bonney à la galerie Georges Petit à Paris.
Parution de la revue d’inspiration surréaliste Minotaure, éditée par Albert Skira jusqu’en mai 1939 à Paris.
La revue Regards sur le monde du travail devient Regards. Les photographes de l’AEAR commencent à collaborer régulièrement avec le journal.
Salon des artistes révolutionnaires, organisé par l’AEAR au Parc des Expositions porte de Versailles à Paris. Y sont notamment exposées les photographies du bâtiment de l’école Karl-Marx.
Exposition internationale sur le fascisme organisée par l’Institut pour l’étude du fascisme (INFA) à la galerie La Boétie à Paris, sous la direction artistique du belge Frans Masereel (1889-1972) qui met l’accent sur la pédagogique par l’image.
Ouverture de l’exposition de Heartfield, où sont présentés 150 photomontages politiques et satiriques à la Maison de la Culture au 12 rue de Navarin à Paris (créée en mars de la même année à l’initiative de Vaillant-Couturier).
Exposition « Documents de la vie sociale », organisée par la section photographique de l’AEAR à la Galerie de la Pléiade à Paris (Boiffard, Brassaï, Lotar, Moral, Painlevé, Parry, Man Ray, Steiner).
Publication de l’essai L’œuvre d’art à l’âge de sa reproductibilité technique de Benjamin.
Troisième Exposition de l’habitation au Salon des arts ménagers, où Perriand présente son photomontage La Grande Misère de Paris.
Exposition internationale de la photographie contemporaine aux Arts décoratifs à Paris, réunissant travaux modernes et photographies du XIXe siècle.
Exposition « Reportages photographiques : l’Espagne par Éli Lotar et Makovska, le Mexique par Henri Cartier, l’URSS par Rosie Ney » à la Galerie de la Pléiade à Paris.
Exposition rétrospective « Photography 1839-1937 » organisée par Beaumont Newhall au MoMA, présentant de nombreux photographes de l’avant-garde européenne et des collections françaises de photographies du XIXe siècle.
Exposition internationale des arts et des techniques appliqués à la vie moderne, pour laquelle Perriand réalise avec Fernand Léger le pavillon de l’Agriculture et ses fresques inspirées du photomontage. Le pavillon Photo Ciné Phono accueille la section photographique de l’exposition.
L’hebdomadaire sportif Match l’intran devient, pour son numéro 633, Match, l’hebdomadaire de l’actualité mondiale avec Jean Prouvost.
Exposition internationale du surréalisme organisée par Breton à la galerie des Beaux-Arts de Georges Wildenstein, à Paris, où figure la « rue des mannequins » photographiée par Man Ray et Raoul Ubac.
Publication de l’ouvrage A Hundred Years of Photography par la photographe tchèque Lucia Moholy, qui se consacre à l’histoire de la photographie à partir de 1930.
Célébrations officielles du centenaire de la divulgation de la photographie, organisées par la Société française de Photographie, avec des discours de Jean Zay, ministre de l’Éducation nationale, Paul Valéry.
La collection de Gabriel Cromer est achetée par la firme Kodak pour son futur musée aux États-Unis.
Création du département photographique au MoMA par Newhall.
Création du principal journal bimensuel de propagande nazi destiné à l’étranger, Signal, à l’initiative du colonel Hasso von Wedel. Il est édité par la Wehrmacht jusqu’en mars 1945, et s’inspire des modèles américain (Life) et français (Match).
Pirotte est recrutée comme photographe de presse pour l’hebdomadaire Dimanche illustré (16 mars 1924-15 mai 1945) à Marseille. Elle s’engage auprès des Francs-tireurs et partisans-Main-d’œuvre immigrée (FTP-MOI), et photographie les pauvres du Vieux-Port et le camp du Bompard.
Publication de l’ouvrage Europe’s Children de Bonney, illustrant le sort réservé aux enfants durant la Seconde Guerre mondiale.
Publication de À Paris sous la botte des nazis édité par Raymond Schall, où sont rassemblés des photographies de Roger Schall, des frères Séeberger, de Robert Doisneau, de Maurice Jarnoux, mêlées au texte de Jean Eparvier.
La Libération marque la fin de la parution des magazines Paris-Soir et L’Illustration. Ces journaux sont interdits puisqu’ils ont continué à paraître sous l’Occupation.