La chronologie des inventions s’étale de 1802 à 1838, c’est-à-dire, des premières recherches sur l’enregistrement d’une trace lumineuse grâce aux propriétés du nitrate d’argent jusqu’au seuil de la publication en France de la recette du daguerréotype.
Par l’intermédiaire de l’opticien Charles Chevalier, Niépce rencontre le décorateur et homme de théâtre parisien Louis Jacques Mandé Daguerre (1787-1851), réputé pour son usage et sa maîtrise de la chambre noire, afin de l’aider à parfaire son invention.
Nicéphore Niépce décède.
Louis Daguerre réalise le daguerréotype aujoud’hui connu sous le nom de Cabinet de curiosité, plus ancien daguerréotype aujourd’hui conservé.
L’anglais Thomas Wedgwood réalise une expérience sur la « sensibilité à la lumière du nitrate d’argent ».
À Saint-Loup-de-Varennes (Saône-et-Loire) l’inventeur français Nicéphore Niépce (1765-1833) entreprend des expériences sur l’enregistrement du point de vue de la chambre obscure, instrument connu pour l’aide au dessin. Il obtient des images aux valeurs inversées (négatives) mais non fixées.
Niépce commence des expériences avec une résine nomée bitume de Judée, qui, sous l’action de la lumière, devient insoluble dans ses solvants habituels.
Avec le bitume de Judée, Niépce parvient à reproduire « spontanément » des gravures placées sur des supports enduits de cette résine. La reproduction des gravures est le premier axe de ses recherches.
Niépce enregistre le point de vue de chambres obscures sur des pierres lithographiques enduites de bitume de Judée. Ce sont les premières photographies. Le temps de pose nécessaire à l’enregistrement de ces images sur le support est de plusieurs jours.
En substituant la pierre lithographique par des plaques d’étain, Niépce réalise des point de vue dans sa propriété.
Nicéphore Niépce, baptise son invention héliographie (écriture par le soleil) et réalise des copies de gravures et des points de vue.
Niépce et Daguerre signent un traité d’association le 14 décembre pour le perfectionnement de l’héliographie, notamment autour du raccourcissement du temps de pose nécessaire à l’enregistrement des images dans la chambre obscure. Ils échangent des lettres codées.
Le franco-monegasque Hercule Florence (1804-1879), installé depuis 1830 à Campinas au Brésil, travaille sur le nitrate d’argent. Il souhaite trouver une méthode de reproduction photographique des documents.
Le mathématicien, physicien et philologue anglais William Henry Fox Talbot (1800-1877) obtient dans sa propriété de Lacock Abbey des images aux valeurs inverses (négatives) au fond de la chambre obscure. Il rédige un mémoire sur la nature de la lumière.
Le fils de Nicéphore Niépce, Isidore, accepte par contrat que le procédé photochimique sur lequel travaille Daguerre, porte le nom seul de M. Daguerre.
Daguerre découvre le principe de l’image latente et du développement raccourcissant drastiquement les temps de pose nécessaires à l’enregistrement des images. Il s’essaye au portrait. Il nomme son procédé le daguerréotype.
Talbot reprend ses expérimentations sur la photographie qu’il avait abandonnées. Il travaille à la rédaction d’un mémoire pour une présentation devant la Royal Society de Londres.
Daguerre fait éditer un prospectus afin de faire la publicité de son procédé auprès de potentiels investisseurs dans l’idée, sans doute, de monter un établissement autour de son procédé du daguerréotype. Il annonce pour le 15 janvier 1839 une exposition de spécimens et l’ouverture d’une souscription.
Daguerre rencontre l’astronome et physicien François Arago (1786-1853), secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences, qui s’intéresse à son procédé.
Le physicien Humphry Davy (1778–1829) publie les recherches de Thomas Wedgwood dans le Journal of the Royal Institution of Great -Britain (Volume 1) à Londres.
Niépce se rend en Angleterre et tente vainement d’intéresser la Royal Society of London à son procédé qu’il nomme héliographie (écriture par le soleil). À cette occasion, il rédige un mémoire intitulé « Notice sur quelques résultats obtenus spontanément par l’action de la lumière ».
Le Journal des Artistes publie un article d’Arsène Houssaye révélant les recherches de Daguerre.